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FAQ - AD72
Version 1.2 du 28/06/08
Sommaire
1. Introduction
2. La
Sarthe
3.
Les
archives d'état
civil en ligne
4. Les
archives notariales
5. Les
autres archives
6. Les
associations généalogiques
7.
Les
dépouillements
8.
Sites
spécifiques
sarthois
9. Les
revues, journaux, livres
10.
Anciennes
communes/paroisses, lieux-dits et hameaux
11.
Les
patronymes
sarthois et leurs particularités
12. Les
métiers sarthois
13.
Les
sarthois
expatriés et venus d'ailleurs
14.
Questions diverses
1.
Introduction
Ce
document regroupe les questions les plus fréquemment
posées
sur la liste de discussion AD-72, où des passionnés
d'histoire et de généalogie sarthoises se retrouvent
pour dialoguer:
http://fr.groups.yahoo.com/group/AD-72/
Pour éviter l'indigestion ou faire double emploi avec d'autres sources d'informations nous nous sommes limités aux seuls thèmes généalogico-historiques relatifs à la Sarthe. Vous trouverez des informations généalogiques plus complètes sur l'excellent site Genapass:
De nombreux cousins sarthois ont
élaboré leurs sites personnels ou indexé leurs
données sur Geneanet. Cela représente une
véritable
mine d'or pour ceux qui s'intéresse à leurs
ancêtres
sarthois. Nous vous convions à retrouver leurs adresses ou
à
déposer la vôtre sur CousinsGenWeb-72:
http://sarthegw.free.fr/cousins72/cgw72somr.htm
Vous ne trouverez pas non plus dans
cette FAQ de réponses à vos questions concernant
l'utilisation des listes de discussion Yahoo. Une information
précise
sur le sujet est communiqué chaque mois depuis Nov. 2005 sur
la liste AD72 sous forme de 'Conseils d'Utilisation'.
La Sarthe et la Mayenne formaient la province du Maine, avec quelques variations sur les fontières actuelles. Plus de détails sur l'encyclopédie Wikipedia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sarthe_%28département%29
Pour vous plonger au coeur du
département sarthois et mieux connaître son histoire et
son développement actuel, vous pouvez visiter le site du
Conseil Général et son portail:
http://www.cg72.fr/
Les Archives Départementales
se sont installées dans de nouveaux bâtiments en Octobre
2002 au 9, rue Christian-Pineau. De l'avis général des
internautes les ayant fréquentées l'accueil y est
très
chaleureux. Lors de votre prochain séjour sarthois
n'hésitez
pas à leur rendre visite ! En attendant vous les
découvrirez
à l'adresse suivante: http://www.archives.sarthe.com/
On peut y consulter les inventaires
et répertoires de l'ensemble des séries anciennes,
révolutionnaires et modernes ainsi que des archives
privées.
Un précieux moyen pour étoffer la
généalogie
de ses ancêtres:
http://www.archives.sarthe.com/pageLibre000104c4.asp
Le cadastre est notamment accessible en ligne depuis 2004 à
l'adresse suivante:
http://www.archives.sarthe.com/CadastreNumerise.asp
Nota: les archives papier sont actuellement toujours d'accès restreint à cause de champignons qui les dévorent ! Une restauration est en cours.
3. Les archives d'état civil en ligne
Le 7 Juin 2005 fut un grand jour pour tous les généanautes sarthois: la mise en ligne de l'intégralité des actes d'état civil sarthois [sauf ceux concernant Le Mans qui n'ont été disponibles qu'au printemps 2008] avant 1850 (une limite de 150 ans que l'on peut regretter un peu mais, bon, on ne fait pas la fine bouche lorsqu'on voit le sort de nombreux autres départements français). L'adresse directe est la suivante:
http://www.archives.sarthe.com/RegistreNumerise.asp
Une autre adresse est également utilisable en cas de difficulté avec la première:
http://archinoe.fr/cg72/registre.php
A partir de cette date les messages
vont se multiplier sur les 2 listes de discussion. Le lendemain
même
apparaissait la première demande de retranscription d'acte !
Et depuis cela ne s'est plus arrêté. Le 10 Juin un
co-listier proposait le dépouillement de ces archives. La
balle fut reprise au bond par Vincent Dionnet sur le site Sarhegenweb
et de nombreux bénévoles ont depuis participé
à
ce projet (215 000 actes dépouillés en Mai 08; voir le
chapitre 7). Dire que certains prédisaient la mort de la
communication entre les personnes avec l'utilisation des ordinateurs
!
Pour suivre la numérisation et la mise en ligne de ses documents, les Archives Départementales ont désigné un responsable qui peut enregistrer les renseignements que fournissent les utilisateurs et corriger éventuellement certains défauts (pages manquantes, archives d'une commune à la place d'une autre, erreurs de numérisation,...). Sur ces points là uniquement vous pouvez communiquer vos observations à pascale.pelosi [at] cg72.fr
A noter le travail d'indexation des archives entamé par plusieurs internautes et mis en ligne par Laurent Gouhier :
http://genealogie.gouhier.free.fr/index72.html
En ce qui concerne la consultation des
registres en ligne une question revient souvent sur la liste de
discussion :
Comment enregistrer une image ?
Plusieurs méthodes ont été proposées par différents contributeurs et peuvent dépendre du type d'ordinateur et du navigateur utilisé:
1ere méthode: le
Copier-Coller
Voici un procédé simple pour reproduire un acte: -sur le site AD de la Sarthe choisir un acte, laisser l'image s'ouvrir. -avec la commande "Sélection de zone" choisir la partie à reproduire. -choisir "Imprimer", une fenêtre s'ouvre avec l'image et les références de la page. -dans Edition choisir "sélectionner tout". - ouvrir une page blanche dans WORD. - choisir "Coller". - enregistrer.
2ème méthode: la
Copie d'écran
Vous pouvez réaliser une 'capture' de ce que vous visualisez à l'écran en utilisant la touche "Impression écran système" de votre ordinateur (pour un PC) ou bien en utilisant le programme gratuit Gadwin sur http://www.gadwin.com/products.htm?prnscr
Puis vous le collez ensuite dans un logiciel d'image pour le sauvegarder ou l'archiver.
Pour une copie d'écran sous Safari (Mac OS X), on utilise la copie sélective avec "Maj+Pomme+4" (méthode directe) ou avec "Maj+Pomme+A" (méthode avec capture) dans chaque cas suivie d'une sélection genre lasso.
3ème méthode:
enregistrer la page web
Sur PC avec Internet Explorer: après avoir sélectionné 'Imprimer', vous utilisez la fonction 'Enregistrer sous' dans le menu du navigateur. Vous sélectionnez 'Page web complète' et récupérez ainsi sur le bureau un dossier dans lequel se trouvent toutes les images de la page web considérée, il suffit ensuite d'ouvrir celle qui vous intéresse avec le logiciel de retouche de votre choix.
Sur MAC avec Safari: Dans le menu 'Fichier' vous 'Enregistrez sous' pour archiver la page web. Vous pouvez aussi sauvegarder l'image seule en faisant 'Imprimer' puis 'Enregistrer en format PDF'.
Les actes notariés sont très
riches en informations sur la vie de nos ancêtres. En
particulier les nombreux contrats de mariage, régis suivant la
coutume du Maine, apportent des renseignements précieux sur
leur niveau de vie. Les archives notariales sont déposées
aux AD. Il y a un meuble avec des tiroirs dans lesquels on trouve des
fiches soit par nom de notaire soit par lieu. Une fois votre
recherche ciblée il vous reste à éplucher les
dossiers qui vous intéressent. Voici deux méthodes
utilisées:
Philippe Gondard:
Je photographie les actes qui m'intéressent (parfois entre 150 et 250 clichés par jour). Puis à la maison je les lis et j'enregistre tous les noms propres sur une base de données qui arrive maintenant à plus de 14000 entrées. Encore une fois, il faut faire des choix et ne se lancer que dans ce qui vous sera nécessaire même si parfois c'est tentant de vouloir tout regarder.
Dominique Benoit:
Idem pour moi, je prends les actes en photo quand je fais une lecture rapide d'une étude, et cela représente en effet de 200 à 300 photos pour une journée complète aux AD (de 8H30 à 17H00 et je n'y vais que le vendredi et le samedi quand c'est ouvert), je signale à ce propos que mon appareil photo qui n'est pas le top (il a 2 ans, 3Meg de pixels, x3) mais donne des résultats étonnants, d'une excellente qualité.
Les archives notariales sarthoises ne sont à peu près complètes que depuis 1700. Dans un de ses messages Dominique Benoit nous donne un aperçu de ce que l'on peut trouver comme minutes notariales sur Parigné l'Evêque, Saint Mars d'Outillé, Brette les Pins,etc.:
http://fr.groups.yahoo.com/group/AD-72/message/15000
A noter que les actes notariés étaient le plus souvent régis par la Coutume du Maine. Vous pourrez vous procurer auprès du CGMP un ouvrage spécifique rédigé par Yves Buat sur le sujet: "Au fil de nostre coutume du pays du Maine".
Les listes de recensement:
Les listes de recensement sur le Mans existent au même
titre que pour les autres communes sarthoises avec la
particularité
que les familles y sont classées par ordre alphabétique
sur le nom du chef de famille. Ces listes sont en libre service aux
AD dans la partie µfilm.
Les archives communales:
Théoriquement
les archives communales de plus de 100 ans sont versées aux
AD. Certaines Mairies ont cependant conservés des fonds.
Vincent Dionnet a par exemple trouvé dans celle de
Précigné
un registre des "passeports" établis à la
révolution pour les personnes de la commune devant voyager.
Pour vos recherches plus récentes
adressez-vous directement aux mairies concernées. Un peu de
courtoisie et de patience vous permettront dans la plus grande
majorité des cas d'obtenir satisfaction. Au besoin vous pouvez
aussi faire appel à l'entraide par l'intermédiaire du
groupe de discussions.
Les archives des presbytères:
On
y trouve parfois des trésors; c'est le cas dans celui de La
Suze où vers 2003 Philippe Gondard y a vu les registres de la
fabrique avec des documents du 15ème siècle
enfermés
dans un sac plastique et rangés dans un placard du grenier !
Aïe ... Mais aussi à Louplande avec des documents du
début du 17ème siècle.
Les
archives de l'Eveché:
Ci-dessous l'expérience
vécue par Philippe Gondard vers 2002 (le fonctionnement a
peut-être changé depuis) :
Il m'est arrivé
d'avoir besoin de consulter les archives à l'Evêché
du Mans. A l'époque, c'était le père Moulin qui
s'occupait des archives. Il faut téléphoner à
l'Evêché pour savoir quand les archives sont ouvertes.
Si vous connaissez le fonctionnement des AD72, vous allez être
surpris ! Cela m'évoquait "Le nom de la rose " si
vous avez vu le film. Les archives sont dans les sous sols de
l'évêché en face de la cathédrale. Il y a
des alignements d'étagères métalliques avec des
documents un peu partout et des escaliers dans tous les sens. C'est
un univers particulier. Apparement il y a un vague classement. Ces
archives doivent contenir des documents très interessants mais
il y a sans doute un véritable travail d'inventaire à
faire. Je demandais à consulter un dossier que l'on
m'apportait et on me laissait seul dans ces caves. Cela montre que
les gens de l'eveché font confiance; il ne me restait plus
qu'à espérer que l'on ne ferme pas la porte de la cave
aux archives derrière moi !
Bref, c'est un peu une
aventure dans un autre monde ...
6. Les associations généalogiques
Le Cercle Généalogique
de Maine et Perche (CGMP):
http://www.cgmp-genealogie.net/
Le Cercle de Recherches
Généalogiques du Perche-Gouët (CRGPG):
Ces deux
associations participent au système Généabank
(voir le chapitre suivant)
Pour les dépouillements en
libre accès sur le Net, l'un des plus anciens est celui
concocté par Jean-René Becker en 1999:
http://www.chez.com/bruere/MARIAGE2.htm
Depuis ce travail de pionnier du
XXè siècle, et sous l'impulsion de Vincent Dionnet,
d'autres dépouillements ont été
réalisés
et mis à la disposition de tous:
http://sarthegw.free.fr/depouill.php
Et enfin, évoqué plus
haut au moment de la mise en ligne des archives départementales
le projet RAD72 est né. Depuis Juin 2005 les actes d'état
civil dépouillés sont accessibles à l'adresse
suivante:
http://sarthegw.free.fr/RAD72/RAD72.php
Certains des fichiers sont en accès protégé. Il suffit pour y accéder de contribuer, même modestement, au projet en dépouillant quelques actes d'une commune.
Le système GENEABANK:
Certaines associations mettent leurs relevés dans une
banque de données appelée Généabank.
L’essentiel des relevés effectués sur la Sarthe l’ont
été par les bénévoles de deux
associations: le CGMP et le CRGPG. On y trouve aussi les relevés
de quelques départements voisins.
Chaque association participant au
système Généabank attribue un certain nombre de
points à ses adhérents, variable selon les
associations, généralement de 100 à 200 points
par trimestre non cumulables d’un trimestre à l’autre.
Un point Généabank =
un acte.
Il suffit d'une seule adhésion à une
association participant au système pour avoir accès
à
tout le système. Il est par exemple possible d’être
adhérent à une association de Toulouse (ou d’ailleurs)
et d’utiliser les points attribués pour accéder aux
relevés de la Sarthe, des Yvelines, etc...
Pour connaître les conditions d’accès au système des deux associations citées, il suffit de visiter leurs sites (voir Chapitre 6). Il est possible et intéressant de faire des pré-recherches afin de voir si les mariages (ou autres) que l'on recherche y figurent. Ensuite, les codes d'accès attribués aux bénéficiaires sont nécessaires pour en connaître les détails.
Certains colistiers aident les
autres en utilisant généreusement leurs propres points
pour vous dépanner. Mais n'en abusez pas ! L'entraide et
l'altruisme ont quand même leurs limites.
Voici le site général
de Généabank, sur lequel vous trouverez des
explications plus détaillées et, par exemple, la liste
des associations participantes et des communes
dépouillées:
http://www.geneabank.org/frenind.php3
Une remarque sur les tables de mariages du CGMP : un même
mariage peut être dans 2 tables (l'un pour les publications de
bans ou la délcaration, l'autre pour le mariage proprement
dit)
La médiathèque Louis
Aragon du Mans:
http://www.mediatheque.ville-lemans.fr/
Le site de la ville du Mans:
Le site du Saosnois en Sarthe:
http://www.saosnois.com/index.html
Le site de l'AERIS sur la
Resistance Sarthoise:
http://asso.proxiland.fr/aeris/
Le blog de
l'Association Pour l'Etude du Patrimoine Sarthois
http://canton-la-suze-sur-sarthe.over-blog.com/
Association de sauvegarde du moulin
de Fillé:
http://pagesperso-orange.fr/jeanyvon.stephan/
Site de la radio associative basée
à Sillé-le-Guillaume, et plus particulièrement
son action pour la sauvegarde de la parole sarthoise:
http://www.frequence-sille.org/accueil/accueil.php
http://www.frequence-sille.org/parole/
Site (merveilleux !) sur les
sculptures en terre cuite du Maine :
http://www.sculpturesdumaine.culture.fr/fr/index.html
Site sur les églises romanes de la champagne mancelle:
http://eglises-romanes.ouvaton.org/
Site historique sur La Bruère
sur Loir:
Site historique sur Souvigné
sur Sarthe:
http://www.souvigne-sur-sarthe.fr/
Actes paroissiaux du doyenné
de Sablé/Parcé:
http://www.redirection.paroisse72-sable.fr/page17.html
Chroniques paroissiales sarthoises:
http://radiointensite.free.fr/index.php?lng=fr
En lisière du département:
http://www.vendomois.fr/societeArcheologique/actualites.html
A compléter...
9. Les revues, journaux, livres
Les revues auxquelles vous
pouvez vous abonner:
La Vie Mancelle et Sarthoise
Maine Découvertes, magazine
trimestriel des Editions de la Reinette
http://www.editionsreinette.com/
La Province du Maine
Revue sur l'Histoire et le patrimoine du Maine
Année de création : 1893
Editeur : Société historique de la Province du Maine
Adresse : 26, rue des Chanoines F-72000 Le Mans
Les Cahiers Fléchois
Editeur: Animation et Culture Le Carroi
Adresse: Espace Montréal, BP 28, 72201 La Flèche Cedex
tél 02 43 94 08 99 pour se procurer leurs publications périodiques (13 à 15 Euros le n° annuel)
La Société
d'Agriculture Sciences et Arts de la Sarthe
Médiathèque Louis Aragon, 9 rue Pesche, 72015 Le Mans Cedex-72.
Les dictionnaires et ouvrages
indispensables (consultables aux AD):
Dictionnaire
topographique, historique, généalogique et
bibliographique de la province et du diocèse du Maine, le
Mans, 1777, 2 vol, de André René Le Paige
La
Sarthe. Dictionnaire topographie, historique et statistique, de
Julien PESCHE (en 6 tomes de 1829 à 1842,
réédités
chez Micberth en 1999) .
On accède à la version
originale sur Google Livres:
http://www.google.fr/books?id=I_E63s3nPfUC&printsec=frontcover&dq=pesche
Il est mis en vente depuis 2006
sous forme de CD-ROM par la Société Historique et
Archéologique du Maine. Cette société historique
a aussi réalisé cinq autres CD : l'histoire de l'Eglise
du Mans par Dom Piolin, l'histoire littéraire du Maine de
Hauréau, le Dictionnaire des artistes et artisans manceaux de
Esnault et Denis, l'inventaire des minutes des notaires du Mans (17
et 18è siècles) de Esnault, les mémoires de
René
Pierre Nepveu de la Manouillère.
Société Historique et Archéologique du Maine
17, rue de la Reine Bérengère
72000 Le Mans
Il existe aussi un DVD qui regroupe toutes les revues de cette société entre 1876 et 2000 soit plus de 50 000 pages !
Commercialisé par Sophonie: http://www.sophonie.fr/shop/&action=prodList&categ=196
L'ouvrage d'Alain Lorgeoux et
Joseph Guilleux, Le Mans : Révolution dans la ville, Editions
Bordessoules, 1991, comporte un certain nombre de plans en couleurs
sur l'évolution de la ville. On y trouve des cartes de
l'Ancien Régime avec les paroisses mancelles.
D'autres ouvrages vous feront découvrir le patrimoine sarthois (liste non exhaustive !):
Le livre "Lieux de paroles en Sarthe" publié par les Editions de la Reinette en juin 2007, nous permet notamment de découvrir le fonctionnement des collèges sarthois sous l'ancien régime. Philippe Gondard en cite un extrait dans ce message:
http://fr.groups.yahoo.com/group/AD-72/message/14342
"Trésor du parler cénoman" de Serge Bertin, Dominique Beucher et Jean-Pierre Leprince, aux éditions Cénomane.
"Les parlers du Maine", petit dictionnaire patoisant de Suzanne SENS et Françoise VALLéS aux éditions du Petit Pavé, collection Yavard.
"Les contes manceaux", récits et monologues en patois du Maine, éditions La Découvrance.
"Fablenmaine", fables de La Fontaine en patois du Maine d'Edith JACQUENEAUX, éditions La Recouvrance.
''Origine des noms de villes et villages : Sarthe'', de Jean-Marie CASSAGNE et Mariola KORSAK, éditions Bordessoules.
''Potiers et faïenciers de la Sarthe'' sous la direction de Lucette Combes-Mésière et Gil Galbrun-Chouteau, Editions de la Reinette, 2002, 535 pages. A la fin de l'ouvrage, un index donne le nom des potiers et faïenciers cités dans cet ouvrage (environ 1300 noms).
''Eglises de la Sarthe'', Collectif, Editions de la Reinette, 2006, 512 pages. 140 édifices sont présentées avec de nombreuses photographies couleurs. Cet ouvrage permet de bien visualiser les églises où sont passés certains de nos ancêtres.
10. Anciennes communes/paroisses, lieux-dits et hameaux
Ci-dessous un lien sur le site de
Jean-marie DULUARD qui vous donne une mine d'informations sur les
paroisses et communes disparues ou renommées dans la sarthe.
http://perso.wanadoo.fr/jm.duluard/anclieu.htm
A voir aussi:
http://www.francegenweb.org/~communes/accueil.php
On peut aussi faire une recherche
sur:
ou sur:
http://www.locom.org/loc_listcomd72.htm
Un site très utile de l'IGN
pour situer les hameaux et lieux-dits de France :
http://www.ign.fr/affiche_rubrique.asp?rbr_id=741&lng_id=FR
Commentaire sur ce site (Philippe
Gondard): Les cartes iGN, y compris celles au 1/25000, n'indiquent
pas tous les toponymes. On estime a environ 50% le nombre de
lieu-dits cités pour une commune sur la carte au 1/25000. De
plus un certain nombre de toponymes sont erronés sur les
cartes. Donc si vous vous avez un nom correct mais qu'il n'est pas
referencé à l'IGN ou mal reférencé, vous
ne pourrez le trouver.
Le site des cartes de Cassini:
http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/
et enfin, celui du cadastre actuel
sur toute la France:
http://www.cadastre.gouv.fr/scpc/accueil.do
Topnymie. D'où vient le nom d'un lieu dit tel que Herpinière ?
D'après l'ouvrage de Jean
Claude Meuret, "Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche
Anjou-Bretagne (des origines au moyen-Age)", Société
d'Archéologie et d'Histoire de la Mayenne, 1993,
Les noms de lieux en -ière,
-erie et -ais (p. 547 à 560):
Dans tout l'Ouest de la
France (mise à part la zone bretonnante), de nouveaux noms de
lieux composés très souvent à partir
d'anthroponymes apparaissent aux 11ème et 12ème
siècles. Ils traduisent souvent des actes de défrichement
et l'apparition de la propriété individuelle.
Dans le Bas Maine (la Mayenne), l'abbé Angot avait relevé 8000 noms en -ière et -erie formés à partir de 2500 noms d'individus. Par contre, il ne comptait que 450 noms en -ais ou -aie; de plus ces noms se rencontrent rarement dans les chartes du 13ème siècle. Jean Claude Meuret fait une différence entre les toponymes en -ière et les toponymes en -erie. Selon son étude, les noms en -ière sont liés à des défrichements individuels et marquent la propriété individuelle du sol. Par contre, les noms en -erie seraient plutôt des créations religieuses et ne marqueraient pas une propriété appartenant à un individu mais un bien dépendant de l'abbaye.
"Herpinière" est donc simplement un lieu fondé par un certain Herpin.
La Perrière ?
La perrière, lieu où on extrayait la pierre, est un toponyme que l'on rencontre souvent en Sarthe. C'est d'ailleurs parfois un indice de site archéologique (ex : les Perrières à Allonnes). Philippe Gondard mentionne un acte de 1673 à Roezé qui est un bail de location de la perrière de Vauguyon appartenant à Jean Le Boindre. Ce bail est passé au profit de Alexandre Tanchot, maçon, Pierre Pouppard et Michel Cormier vignerons. Ce bail précise également les conditions de l'extraction de la pierre de cette carrière.
Lieux-dits, les clos rouges, les
clos noirs ?
Le terme "clos" désigne une
parcelle enclose. Dans la région de Fillé sur Sarthe,
les actes notariés des 17ème et 18ème
siècles
utilisent à plus de 90% le mot "clos" comme étant
une zone couverte de parcelles de vignes (Le clos du Gros Chenay ou
encore de la Cosnuère ou encore de la Richardière
à
Fillé, le clos de la Cailloterie ou encore du Fourneau ou
encore de la Basse Jouanière à Voivres, le
clos de la Morlière à roezé, etc.). Il existe d'autres types de clos qui correspondent à des jardins mais on utilise plutôt le mot "courtils".
Quant aux couleurs "noir" ou "rouge", cela correspond très souvent à la couleur de la terre. Ceci dit, ces toponymes intéressent beaucoup l'archéologue car les parcelles nommées "terres rouges", "terres noires" ou "noiras" recèlent souvent des vistiges archéologiques. Ainsi, l'important site archéologique de Oisseau le Petit (Nord de la Sarthe) se situe dans un lieu nommé "les Noiras"; de nombreuses scories de fer ont été trouvées à Lavardin au lieu dit "la Fosse Noire".
Que désignent les 'tournes' d'une paroisse ?
Les tournes étaient des sortes de "zones tampons" en limite de paroisses qui étaient une année d'une paroisse, l'autre année de l'autre. Déjà au 12ème siècle, les religieux de la Couture et de Saint Pierre la Cour s'affrontent jusqu'aux tribunaux pour savoir si tels paroissiens relèvent de Voivres ou de Roezé. On trouve la mention des tournes dans de nombreux registres paroissiaux. Voir la discussion à ce sujet: http://fr.groups.yahoo.com/group/AD-72/message/16552
11. Les patronymes sarthois et leurs particularités
Quelle est la véritable
orthographe d'un patronyme commençant par LE ?
Le patronyme Paugoué pourraient-il s'être transformé en Paugoy ou Paugois au cours du temps ?
L'orthographe des noms n'avait pas
de règle définie aux 17e et 18e siècles. Un
inventaire sur Voivres en 1776 donne pour un laboureur appelé
Pierre Ruillier, Ruillé ou Ruillié avec ces trois
orthographes dans le même document par un notaire qui
travaillait souvent avec cette famille !
L'orthographe des noms
propres ne s'est stabilisée qu'à la fin du 19ème
siècle avec l'école obligatoire, chacun adoptant une
bonne fois pour toute l'écriture de son nom.
Auparavant
l'orthographe des noms propres se faisait selon l'humeur du moment et
le degré d'instruction des personnes. Les noms de familles
avec "Le" + quelque chose sont souvent écrits de
façon séparée. Par exemple, sur la commune de
Voivres, des biens appartiennent à la veuve Lebourdais ou Le
Bourdais. A Fillé, les seigneurs du Gros Chenay sont les
Leboindre ou Le Boindre; Jean Le Boindre (17ème siècle)
signe d'ailleurs "Leboindre" sans séparation mais le
notaire écrit indifférement des deux façons.
Toujours sur la commune de Voivres, Jean Lecornué, laboureur,
est appelé Lecornué ou Le Cornué par le notaire
de Louplande. Chez le notaire d'Etival, il est appelé
Cornué.
Et ainsi de suite. Encore de nos jours, dans les campagnes
sarthoises, monsieur Legault est parfois appelé "le gars
Gault".
On rencontre aussi des particularités liées au parler Sarthois : ex : ERNOUL = RENOUL (encore aujourdh'ui certains paysans disent 'rnou" (avec un r roulé) dans la locution "l'ga rnou" ). Ou encore : BOIVIER transformé progressivement en BEUVIER, DOUETEAU en DOITEAU voire même THIERRY en QUERY. Il faut s'imprégner du savoureux parler sarthois pour comprendre toutes ces transformations: http://www.frequence-sille.org/parole/phonotheque.php
Transformation des patronymes sarthois
Tous ceux qui font des recherches généalogiques dans le Maine ont pu constater l'évolution de patronymes au cours du temps: Paugoué se transforme en Paugoy ou Paugois. Dufeu duvient Dufay, et d'autres patronymes en -EU ou -AY subissent le même sort comme l'a constaté Bernard Huet dans les registres de Mont-Saint-Jean. François Hureau cite l'exemple concernant le patronyme Beuvier, nom porté dans le Sud de la Sarthe: Au tout départ (du XIIIeme au XVIè siècle) le nom s'écrivait Boyvier ou Boisvier. Progressivement, et pour une raison que j'ignore, la prononciation 'OI' s'est transformée en 'AI' et le patronyme est devenu Baivier, Bayvier entre le XVIIè et le XVIIIè siècle. Enfin un dernier glissement phonétique s'est produit au cours du XVIIIè siècle pour stabiliser le nom en Beuvier. On rencontre bien sûr des tas d'autres exemples lors du dépouillement des archives. Cette phonétique historique sarthoise se retrouve aussi dans le patois et la façon de prononcer les mots courants: on dit 'J'ai seu' pour 'J'ai soif', 'Dé qué ?' pour 'De quoi ?', 'Moué' pour 'Moi', 'Té' pour 'Toi', etc.
En fait, à travers l'orthographe utilisée par les prêtres dans leurs registres ce sont nos ancêtres que l'on entend parler... A ce sujet Vincent Dionnet a évoqué le cas du patronyme Ernoul difficile à distinguer de Renoul. Encore aujourdh'ui les anciens disent ''rnou'' (avec un r roulé) dans la locution "l'ga rnou". Au XVIIIème siècle ce patronyme possédait donc plusieurs variantes orthographiques très différentes: le curé de Domfront-en-Champagne, Charles de Feumusson, député du clergé aux Etats Généraux de 1789, nous le prouve en indiquant en marge de l'acte de mariage de Julien Ernou (25/11/1783, page 99): « NB Le nom de ces Ernou n'est pas trop fixe, on trouve tantôt Ernou, Renou et Arnou »
Cette façon de rouler les 'r' a provoqué d'autres mutations: Martrois (à Voivres) est devenu Malteroys au XIXè siècle. Et pour compliquer le tout, comme le souligne Marie-Hélène Benazet le vocable ''gogué'' se prononçant en mouillant la dernière syllabe: ''gohié'', des Lagogué se sont tranformés en Ragohier. Maurice Mézière indique que le son en question a donné aussi bien La Guerche (Ille et Vilaine) que La Guierche (Sarthe) et toutes les lignées Diard = Guiard = Guyard = Guillard. De même avec Guion et Guiet. A cette liste on peut aussi ajouter les nombreuses confusions entre Thierry et Query.
Comme l'a évoqué un autre colistier les variations d'orthographe des noms propres dans les registres paroissiaux venaient aussi du fait que ces noms étaient inconnus du prêtre nouvellement arrivé. Mais ce n'est pas propre à la Sarthe: le curé de Tavernes (83) écrivait en 1750 au sujet de la tenu des registres: « Il conviendra de faire lire à tous les prêtres la liste des noms des familles qui composent cette parroisse, pour eviter l'equivoque a laquelle la ressemblance des noms peut donner lieu, comme ceux d'Aubert, et Robert ; de Ricaud, Richaud, et Rigaud ; de Rougiez, et Rouvier : et non pas ecrire Gaus pour Gos (17 fev. 1746), ce qui peut faire equivoque avec le nom de Gaud ; ni Vallac, pour Verlaque, (5 novembre 1747) ni Dor, pour Dol, (3 oct. 1750) meprises qui n'arrivent que parce que ces noms sont inconnus a un Pretre nouvellement venu. »
Féminisation des patronymes
Dans la Sarthe, comme dans beaucoup
d'autres départements français, jusque dans les
années
1950, il était courant de féminiser les patronymes :
Mme Ramier devenait la Ramière, Mme Ribot : la Ribote, Mme
Bourgeois: la Bourgeoise, etc Cette féminisation prenait des
tournures singulières sous l'ancien Régime: Letourneau
--> Letournelle, Loiseau --> Loiselle, Hureau --> Hurelle,
Rousseau --> Rousselle.
On pourra trouver sur l'excellent
site de Daniel Chatry de nombreuses définitions d'anciens
métiers:
Ou encore, en se plongeant dans les
anciennes encyclopédies à cette adresse:
http://portail.atilf.fr/encyclopedie/Formulaire-de-recherche.htm
Mais des particularités bien
sarthoises apparaissent aussi au détours de certains messages.
Voici les contributions des Gentils Membres des listes AD72 et Gen72
sur le sujet:
Qu'est ce qu'un bordager ?
On
peut diviser les exploitations agricoles en trois catégories
:
1. les métairies ("grosses fermes" qui font
quelques dizaines d'hectares et qui sont la propriété
de nobles, de religieux ou de riches bourgeois; elles sont très
souvent louées à des laboureurs),
2. les bordages
("petites fermes" qui font quelques hectares qui
appartiennent à des laboureurs, des marchands, des bourgeois
mais aussi à des nobles ou religieux; elles sont
exploitées
par des bordagers),
3. les closeries (parfois elles correspondent
à l'appelation "bordage" et sont exploitées
par les closiers).
Les
bordagers dans le Maine exploitaient de petites surfaces de terres
(en général de 5 à 10 hectares) autour de leur
maison. Le terme est très ancien et synonyme de bordier que
l’on trouve dans des textes du XIième siècle en
Normandie (‘Lois de Guillaume le Conquérant’).
Dans
la Sarthe, cette profession avait une signification sociale bien
précise sous l’ancien régime. Un bordager n’était
ni un métayer (plus riche), ni un journalier (plus pauvre). Il
accédait parfois au rang de laboureur lorsqu’il avait son
propre attelage et matériel, ou celui de marchand lorsque ses
récoltes étaient supérieures à ses seuls
besoins. Au XVIème et XVIIème siècles il se
confond parfois avec le closier du sud de la Sarthe et de l’Anjou,
ainsi qu’avec le bêcheur dont la signification est sans doute
légèrement différente. Fermes et métairies
appartenaient aux privilégiés (noblesse et
clergé),
la bourgeoisie étant surtout propriétaire des bordages.
A titre d’exemple le Comte de Belin, au sud du Mans, possédait
en 1627 une vingtaine de métairies, 4 bordages et 3 moulins
A la révolution les législateurs se sont
attachés à gommer les différences sociales et le
politiquement correct ‘cultivateur’ est venu progressivement
remplacer dans les actes d’état civil nos bordagers,
laboureurs, journaliers et autres marchands. Le terme ‘bordage’
est cependant resté dans le langage courant jusqu’au milieu
du XXème siècle (peut-être même encore
aujourd’hui) pour désigner de petites métairies.
Dans 'la chronique de l'Etangsort' dont des extraits ont
été
publiés dans ‘Le Bordager’ (revue du Cercle
Généalogique
de Maine et Perche) on trouve cette description du bordage au
XIXème
siècle: 'La plus grande chambre, celle à cheminée
où se trouve le four, a cinq mètres de long et quatre
mètres de large. La "place" est en terre battue.
L'étage n'a guère plus de deux mètres. Les
croisées sont petites. La porte assemblée avec des
chevilles de bois. L'âtre seul est pavé. Elle s'oriente
au midi. La couverture en bardeau, sorte de planchette de 0m30 sur
0m15 à 0m20, qu'une cheville de bois accroche aux lattes du
toit. Les murs sont en moellon. Un jardin de deux ares est
cultivé
pour les légumes. Un puits est auprès de l'habitation'.
Qu'est ce qu'un "beicheur"?
Plusieurs avis sur la question:
Le
beicheur (ou bêcheur) est un ouvrier agricole qui travaille la
terre. Il était en quelque sorte un journalier qui louait ses
services. On trouve aussi dans des actes anciens une unité de
mesure dite "hommée beicheur" qui correspond à
une surface travaillée par un beicheur en une journée.
Dans le Maine, une hommée vaut environ 40 ares.
Ce
terme de beicheur est fréquemment employé à St
Mars d'Outillé au XVIIème siècle, et pourrait
être un terme assez générique pour désigner
les petits paysans et les journaliers. On utilisait aussi "gens
de peine", ou "gens de travail".
Sur le canton
de la Suze (communes de Voivres, Fillé, Roezé, Etival,
Louplande), il est beaucoup plus rare. Cette profession n'est
mentionné qu'une seule fois sur plusieurs centaines d'actes
notariés dépouillés. Il y a peut être un
lien entre la qualité des sols et cette profession; à
moins qu'il ne s'agisse que d'une dénomination utilisée
par certains notaires et non par d'autres.
Dans le Sud de la
Sarthe (Mayet, Pontvallain, Oizé,...) la dénomination
de bêcheur aux XVIIè et XVIIIè siècle
était souvent associée à celle de vigneron
lorsque cette profession existait encore dans cette région. Ce
statut devait être proche de celui du bordager (d'autant plus
qu'il y avait des bêcheurs relativement aisés) et
l'emploi dans le vocabulaire devait beaucoup dépendre des
références culturelles de celui qui rédigeait
les actes. Les plus pauvres étaient des journaliers et les
plus aisés étaient apparentés à des
bordagers. L'hommée beicheur (40 ares) dans une journée
ne pouvant se faire qu'avec l'aide d'un cheval, le terme de
bêcheur
est aussi à rapprocher de celui de laboureur. Mais comment la
distinction était faite ?
Ci-dessous la taille payée
pour l'année 1695 dans la paroisse de Oizé
(d'après
les ADS Cote 4E81/312; étude publiée par Mme Yolande
ROBERT en 2000).
Nb foyers |
Statut |
Taille moyenne |
40 |
Veuve ou fille |
4 livres |
14 |
Becheurs |
5,5 livres |
1 |
Sergent royal |
5,5 livres |
9 |
Tisserands |
7,5 livres |
1 |
Notaire |
10 livres |
24 |
Artisans |
12 livres |
20 |
Bordagers |
14 livres |
9 |
Marchands |
15 livres |
1 |
Laboureur |
20 livres |
14 |
Metayers |
32 livres |
2 |
Fermiers |
31 livres |
2 |
Curé/prêtre |
Exempté |
1 |
Seigneur |
Exempté |
Attention les faibles nombres ne permettent pas de faire une statistique rigoureuse. Par ailleurs il y a une très grande variabilité : le plus taxé est un maçon/propriétaire qui paie 62 livres, classé parmi les artisans; certains bêcheurs paient autant de taille qu'un modeste métayer. Mais ça nous donne déjà une idée du niveau de vie de ces professions.
Un homme de peine ?
Homme de
peine, c’est un laboureur qui n’utilisait que la force de ses
bras par extension c’est un journalier, un tacheron.
Un sanneur ou saneux ?
En patois sarthois un saneux était soigneur d'animaux (vétérinaire autodidacte), hongreur, guérisseur.
Un sarger, serger ?
Le serger, que l'on retrouve dans les actes notariés sous la forme "sarger", désigne celui qui fabrique ou vend de la serge (la laine travaillée mais de moins bonne qualité que l'étamine). Voici ce que l'on peut lire dans l'ouvrage La Sarthe, Éditions Bordessoules, 1983 :
"La draperie produit deux variétés de tissus : les serges et les droguets fabriqués avec les moins bonnes laines et les étamines ...Une fois tissée, la pièce, longue de 42 aunes (environ 50 mètres) et large d'une demie (59 centimètres), ce qui demande de cinq semaines à trois mois de travail selon le nombre de portée à la chaîne, gagne le magasin de l'un des négociants manceaux (ils sont une douzaine) qui la fait teindre et apprêter avant de la lancer sur les marchés. Le tiers de la production est commercialisé à l'intérieur du royaume. Le reste gagne l'Italie ... l'Espagne ... l'Amérique latine espagnole, le Portugal et le Brésil par Lisbonne, les Antilles et les colonies françaises.
La décadence pour cette étoffe surtout utilisée par les ecclésiastiques et les gens de robe, s'aggrave avec la disparition de la soutane, la dispersion du clergé, la fermeture des abbayes et des couvents au début de la Révolution .. Les guerres de la Révolution et de l'Empire ferment les routes atlantiques, donc les débouchés traditionnels, et portent un coup fatal à cette activité La draperie commune et bon marché, pour une clientèle populaire, se réfugie autour de Mayet et de Saint Calais."
Un
estaminier ?
Un
estaminier fabriquait l'estamine (ou étamine)
c'est-à-dire
une étoffe mince réalisée à partir de fil
de laine ou de coton. Elle est considérée comme plus
fine que la serge/sarge fabriquée par le sarger. On
rencontre aussi parfois un synonyme: chalmandrier. Dans
l'ouvrage ''L'industrie textile dans le Maine et ses
débouchés
internationaux (1650-1814)'' aux Editions Pierre Belon, Le Mans,
1955, François Dornic décrit de manière
très
détaillée l'histoire de l'étamine. Vous en
trouverez de larges extraits dans le message suivant:
http://fr.groups.yahoo.com/group/AD-72/message/17353
A noter aussi le livre de Anne Fillon "Louis Simon, villageois de l'ancienne France" où Louis Simon (1741-1820) explique son métier d'étaminier à La Fontaine St Martin.
Un perrayeur, perreieur ?
Dans notre région, le perrayeur est souvent un ouvrier qui extrait la pierre dans une carrière (voir les explications sur le toponyme « perrière » au chapitre 10).
Un colon partiaire ?
Le terme de colon ou colon partiaire désigne celui qui exploite en bail à moitié. Celui-ci s'acquitte de son loyer envers son propriétaire en lui livrant la moitié de la récolte en nature. Pour tout ce qui n'est pas les céréales, les clauses des baux à moitié sont susceptibles d'innombrables variations. Voir les explications plus détaillées de Philippe Gondard dans le message:
http://fr.groups.yahoo.com/group/AD-72/message/16899
Que fabriquait-on dans le fourneau de Cordé ?
Ce haut fourneau situé à Mont-Saint-Jean nous rappelle que l'activité métallurgique est très ancienne dans la Sarthe. Les fouilles menées sur le chantier de l'A28 dans la région de La Bazoge ont montré une occupation allant du 7ème siècle avant J.-C. jusqu'au Moyen-Age. Il est même assez fréquent de trouver des restes d'activités métallurgiques (scories) en prospection pédestre archéologique. Ainsi dans la région de La Suze, Philippe Gondard a trouvé plusieurs petits sites de bas fourneaux.
Le haut fourneau de Cordé fut construit entre 1636 et 1648. Il remplace d'autres fourneaux plus anciens et a fonctionné jusqu'en 1881 grâce au minerai de fer provenant de la lande des Bercons. Il produisait de la poterie métallique : galettoires, chaudrons et marmites pesant entre 900 g. et 9 kg. A la Révolution, la forge appartenant aux héritiers de la duchesse de Chatillon fut vendue à Jean Baptiste Louis Lhermenault, maitre des forges de Cormorin (Est de la Sarthe). Au début du 19ème siècle, le haut fourneau produisait un peu plus de 200 tonnes de fonte par an et il consommait 800 tonnes de minerai de fer. On y fabriquait à cette époque des ornements et des éléments d'architecture. Un ouvrage de référence sur la métallurgie du Maine donne un descriptif complet sur cette activité et ce fourneau en particulier: « La métallurgie du Maine, de l’âge de fer au milieu du XXe siècle », Collectif, sous la direction de Jean-François Belhoste, Monum, Editions du Patrimoine, 2003.
Le lecteur intéressé pourra retrouver l'ensemble des interventions sur ce sujet à l'adresse suivante:
http://fr.groups.yahoo.com/group/AD-72/message/17552
Que faisait un ouvrier
champignonniste en 1922 à Luché-Pringé ?
Il
cultivait les champignons ! A Luché-Pringé il y a
toujours des caves ou sont cultivés des champignons
Les maîtres verriers:
Daphné du Maurier a écrit un livre sur ses
ancêtres maîtres verriers "les Souffleurs de Verre"
de la verrerie du château de la Pierre à Coudrecieux,
mais aussi au Plessis Dorin dans le Perche.
Une étude est
en cours sur ces maîtres verriers sarthois et donnera lieu
à
une information sur le groupe AD72 prochainement.
13. Les sarthois expatriés et
venus d'ailleurs
Deux de mes ancêtres ont
émigré en 1840 puis en 1870 à Marcoussis dans
l'Essonne. L'un venant de Saint Jean d'Assé et environs,
l'autre des environs de Vibraye, pour finir par se rencontrer à
une génération d'intervalle et se marier dans cette
commune de l'Essonne. L'un y est venu pour exercer le métier
de carrier. Avez-vous trouvé des cas semblables
d'émigration de Sarthois vers ce département du Sud de
Paris ?
Aux siècles précédents, de
nombreux carriers sont venus dans le département de l'Essonne
(anc. Seine et Oise) et en Seine et Marne pour exploiter les massifs
de la forêt de Fontainebleau. Peut-être une piste de ce
côté ?
Emigration au Canada
Un
site permet de retrouver des sarthois ayant émigré au
Québec: http://www.fichierorigine.com/index.htm
En
tapant simplement "sarthe" dans la case département
on a le nom de tous les sarthois de la base. Si l'acte est
numérisé
on a même accès à la photo. C'est le cas par
exemple du patronyme JOUANNEAU.
Voir
aussi les sites:
http://www.musealesdetourouvre.com/fr/liens.html
Sarthois
venus d’ailleurs (blog de Nicolas SOULARD):
http://cocojobo.over-blog.com/article-15430579.html
Soldats
sarthois du 1er Empire (base de Jean-Sébastien
CHORIN):
http://gw1.geneanet.org/sartheempire
Où trouve-t'on les
mariages des An VII, an VIII ?
Les mariages de l'an VII
et du début de l'an VIII étaient obligatoirement
enregistrés au chef-lieu de canton. Sur le site internet des
AD tous les registres correspondants ont été
regroupés
au Mans. Vous pourrez les trouver de la page 11 à la page 15
du dossier du Mans (les registres sont rangés dans l'ordre de
la liste des cantons).
Qu'est-ce que le «baton de
Saint Jacques» ?
Sur un acte relevé en 1700 en sarthe, voici ce qui est indiqué : 'Jacques Béchis a pris le baton de St Jacques à raison de neuf livres et demies de sire Jeaune et a signé sur ce présent registre'.
Réponse donnée sur le
site de la Fondation David Parou Saint-Jacques:
Jacques Béchis est devenu bâtonnier de la confrérie Saint-Jacques. A cette époque, cette charge était honorifique et mise aux enchères. Lui a payé 9,5 livres de cire jaune (moins coûteuse que la blanche). Le bâton était ce qui s'appelle un bâton de confrérie, long manche surmonté d'une statuette du saint honoré, en l'occurence saint Jacques. Il était gardé dans la maison du bâtonnier où les confrères allaient le chercher en procession, les jours de fête. Tous étaient en grande tenue et marchaient derrière ce bâton.
Nota: d'autres confréries procédaient de la même manière dans diverses paroisses sarthoises. Le bâton de Saint Martin était adjugé aux enchères chaque mois de Novembre à Mayet. Ailleurs il s'agissait du bâton de Sainte Anne, de Saint Julien,...
Ce
document est issu en grande partie des archives de la liste de
discussion, puis complété par les soins de
François
HUREAU, Marie-Hélène BÉNAZET et Philippe
GONDARD.
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